Dans cette extraordinaire fresque, premier grand roman sur la crise d'Octobre, Louis Hamelin réinvente l'histoire du terrorisme au Québec et fait le portrait, souvent très drôle, d'une société entre deux époques. Roman historique ? Polar ? Thriller politique ? Tout cela et bien plus encore !
"La Rage" raconte autant l'histoire de ceux qui ont perdu leur terre (Mirabel) que celle d'une jeune génération qui perd bêtement son temps à faire tilter des pinballs dans un monde qui les a pour ainsi dire oubliés.
Dans ce roman nocturne, parfois délirant, urbain, et quelque peu gothique, au titre "emprunté" à Verlaine, l'auteur affirme aborder des thèmes fantastiques tout en restant dans le réalisme. Le principal héros est un écrivain velléitaire, un petit intellectuel bourgeois qui succombe au vampirisme amoureux avant de vampiriser littérairement sa bachique égérie, caricature de la femme fatale, "presque trop douloureuse pour être crédible".
François Ladouceur se sent appelé par le désert. Mais en attendant, sur fond d'apocalypse nucléaire programmée, Myrrha et lui s'aiment d'un amour édénique dans le jardin dont ils ont la garde. Jusqu'à ce que François s'intéresse aux activités d'une secte qui prône un retour aux cultes antiques.
Le romancier Louis Hamelin se fait ici conteur et nous offre des histoires parfois pathétiques, parfois drôles, souvent charnelles, qui nous font voyager de Montréal jusqu'aux territoires les plus sauvages.
Ti-Luc Blouin part à la recherche de son père, un écrivain américain mythique qui vit reclus dans l'île de Mere, au large de Vancouver. Mais il trouvera là bien plus que ce qu'il avait escompté.
Après avoir vécu dix ans à Montréal, Éva revient s'installer dans sa ville natale, à Maldoror, en Abitibi, plus précisément dans le chalet de son père, au bord du lac Kaganoma. Ce qu'elle vient y chercher? Le silence, la paix. Mais il s'avère que ce silence, cette paix, sont des denrées rares et que, comme toujours quand il y a des denrées rares, il se trouve un petit malin pour se les approprier et les revendre, avec profit, aux Américains.
Un roman résolument américain par le ton, la démesure et surtout par cette pureté, cette naïveté, cette grandeur qui sont les marques les plus profondes et les plus visibles de cette neuve Amérique.
Dans Un lac le matin, Louis Hamelin fait vivre pour nous un Thoreau de chair et de sang, loin de l’image idéalisée qu’on veut trop souvent transmettre de lui. Il capte l’extraordinaire sensibilité du personnage, sa rivalité avec son frère John, amoureux de la même femme que lui, ses liens complexes avec Emerson, mentor à la bienveillance parfois étouffante, et son improbable amitié avec son voisin canadien-français, Alex Therrien, bûcheron et poseur de clôtures illettré.